Arrière-pays de Valencia à vélo

Le choix de cette destination en Espagne a été motivée par l’existence de la plus longue voie verte ibérique. Depuis la mer, on rejoint un plateau à 1.000 mètres d’altitude en suivant une ancienne voie de chemin de fer minier. Et ce qui ne gâche rien, nous avons eu un temps très agréable.

 

J1 – Sa 23 Paris – Valencia

En fin d’après-midi, nous sommes bien arrivés à l’aéroport de Valencia après 3 heures de vol. Pour récupérer les vélos, c’est un peu compliqué et nous attendons une demi-heure. Après une tentative de les faire passer sur le tapis des bagages, ils nous sont transmis par un tapis plus large, toujours en force. Mais tout va bien, nous ne déplorons pas de casse. C’est ensuite compliqué pour passer les portes coulissantes, tout comme à Orly, avec les cartons sur les chariots. Il doit manquer 3 cm. Ensuite, il nous faut trouver un taxi de taille suffisante pour 500 m. et rejoindre l’hôtel Ibis où nous allons passer la première nuit, ainsi que la dernière afin de pouvoir récupérer en fin de séjour les cartons des vélos. Mais le Maxi Cab n’existe pas me disent les taxis de Valencia. Je garde espoir, après avoir compris que nous ne pourrions prendre le métro avec les vélos et nos bagages encombrants et lourds. Finalement, nous sommes sauvés par Andres, taxi allemand avec son gros Volkswagen.

A 20h30, les vélos remontés, gonflés, nous partons diner dans un bar à tapas. Il se trouve à quelques minutes à pied, et nous passons là notre première soirée dans une ambiance chaleureuse durant un match entre le Barça et une autre équipe du championnat.  Chouette ambiance et papis très sympas.

00.Arrivée Valencia H. Ibis

J2 – Di 24 Valencia – Alocau

 

Hugo roule pour la première fois avec des sacoches et il se débrouille fort bien. Le temps est agréable, pas de nuages et nous avons un vent de face ce qui nous fait du bien. Nous utilisons des routes pas très agréables pour quitter l’agglomération de Valencia, mais la circulation est heureusement faible, sans doute parce que nous sommes un dimanche. Ainsi nous prenons une 2 fois 2 voies sur quelques km avant de tomber sans information préalable sur une magnifique piste cyclable en site propre. Au pique-nique à Riba Roja sur une aire de jeux près d’une rivière, nous rencontrons José et Inma Hambit, parents d’une famille cyclistes. José connait bien le parcours que nous envisageons de prendre pour rejoindre Olocau. Et il va nous proposer des options par des voies vertes que nous ne connaissions pas et ne sont renseignées nul part. Dans la région de Valencia, il y a des véloroutes, mais aucun balisage de permet d’y accéder.

Pour le goûter, nous nous posons à Lliria. Le parcours conseillé par José est très calme, et passe au milieu de vergers de mandariniers. La piste s’arrête face à un mur, au pied de l’ancienne gare de Lliria et il n’y a pas d’aménagement pour rejoindre la chaussée. Il nous grimper pour rejoindre la place de l’église. Pose et jus en terrasse sur une place quasi déserte, c’est calme.

Pour repartir, nous avons besoin du gps car les locaux nous envoient sur de fausses pistes.

35km, 25 degrés, 3 derniers km pénibles. Nous avons eu des anges sur nôtres routes pour nous mettre sur la bonne voie, dont 2 jeunes cyclistes à la sortie de Lliria. Les 3 derniers km avant Olocau sont assez pénibles car la pente est plus prononcée avec un bon vent de face. Nous arrivons bien fatigués.

Diner au café de l’hôtel : Œufs brouillés + épinards + fèves, salade de tomate, bocadillos (sandwichs) fromage brebis et jambon sec.

Dst 35,6 km – déniv 375 m.

04.Paysages arrides

 

J3 – Lu 25 Alocau – Navajas

Après un petit-déjeuner simple et l’achat de tomates et œuf dur auprès du bar de l’hôtel, 1 kg d’orange offerts, nous commençons cette 2e  journée par 10km d’ascension tranquille, du 6/7% sous le soleil. La pause pique-nique se fait à la terrasse d’un café au village de Gatova, une poignée de km avant le col. Nous avons apporté notre salade et consommons des jus de fruits et glaces.

Avons passé le col (puerto) Chirivilla à 711 m en début d’après-midi.  La descente nous offre un paysage différent, plus ouvert. A quelques km de Navajas, notre destination du jour, nous récupérons la voie verte Los Ojos Negros que nous n’allons plus quitter. Elle a été aménagé sur une ancienne voie de chemin de fer minière qui transportait les extractions des montagnes jusqu’au port de Puerto Sagunt. Il arrive que le parcours s’écarte du tracé originel car l’urbanisation a fait fi de ce patrimoine. Et par moment, si la signalisation est inexistante, nous devons rebrousser chemin pour récupérer un GR ou chercher notre route. Bien arrivés, avant 18h au camping de Navajas où nous avons loué une mobile-home pour la nuit.

Dst 28,7 km – déniv 722 m.

20c.Passage encaissé

J4 – Ma 26 Navajas – Barracas

Nous quittons le camping par un raidillon, en poussant les vélos pour rejoindre la voie verte. La nuit a été bien fraîche dans notre bungalow, et j’ai mal dormi. Il fait tout de suite bon et la vue est belle sur les montagnes. C’est une journée d’ascension quasi continue. Par moment, des tronçons sont très encaissés et avec le soleil qui tape, à l’abri du vent, il nous faut nous arroser pour récupérer de l’énergie. Nous déjeunons en vue de Jerica. Les tunnels sont tous équipés d’éclairages avec détecteurs de présence : l’idée est géniale.

En quittant Jerica, nous prenons la piste à l’entrée d’un tunnel bien que ce soit indiqué travaux. Mais il faudrait escalader la montagne par un chemin de randonnée et vu notre chargement et ce qui nous reste à parcourir, nous prenons l’option au plus court. Or, nous allons rouler dans un tunnel où le sol est en pleine réfection. Au milieu du dit tunnel, nous nous retrouvons à nous enfoncer et perdre l’équilibre. Nous sommes en train de laisser de belles traces fraîches sur du ciment frais sans pouvoir l’éviter. Nous laissons ainsi un sacré souvenir de notre passage avec traces de roues et pas de 1 à 2 cm de profondeur : la honte !

L’après-midi nous vivons des moments difficiles avec baisse de régime par la chaleur 22 à 25, manque parfois de vent dans des passages encaissés.

Nous avons en ligne de mire toute la journée des éoliennes que nous devons contourner pour arriver à destination. Nous longeons tout le temps la voie de chemin de fer régionale.

Après avoir traversé le champ d’éolien qui est très étendu et comporte une quantité impressionnante d’appareils (50 environ), nous traversons un plateau désertique à près de 1.000 m avec brebis et chèvres pour seules habitants.

Nous attendons notre logeuse à une mauvaise adresse, imbroglio. Il commence à faire frais et sommes fatigués. Des portes en métal et cages attendent la fête annuelle nocturne du taureau dans une semaine.

Saida, une marocaine très souriante de Marrakech nous accompagne jusqu’au gite au bord d’une nationale traversée par des gros camions de fret. En toute logique, nous dînons dans un relais de camionneurs où nous mangeons une très bonne viande.

Dst 40,3 km – déniv 639 m.

22e.Accacias en fleur

J5 – Me 27 Baraccas – Torres Torres

Nuit agréable malgré le bruit du passage des camions et tremblement des fenêtres. Ça fait cher les 90€ de la nuit.

Nous partons vers 10h, rebroussons chemin, direction la mer. Nous rejoignons le champ d’éoliennes, et ensuite nous profitons d’une descente de 20 km.

Nous déjeunons vers 13h à Viver en terrasse avec notre pique-nique et consommons boissons, café et dessert. Le ciel est couvert et nous trouvons qu’il fait frais. 19 degrés. Une fois à l’endroit où nous avons déjeuné la veille face à Jerica, la température est plus clémente.

Une fois à Altura, je me rends compte que le serrage rapide de ma roue arrière taquinait mes rayons, à priori impossible. Et de fait, la roue n’était plus serrée du tout. Estelle a poursuivi sur la voie verte avec les enfants et je suis parti à pied à la recherche d’un vélociste ou d’un réparateur de cycles dans une ville voisine. Balade à pied avec mon vélo et diverses discutions avec les locaux avant d’arriver au bon endroit, un marchand et atelier VTT. En 2mn, il avait trouvé la solution sur une pièce pas du tout standard. J’ai retrouvé la troupe et nous sommes arrivés vers 19h30 au lieu de 18h prévu. Fin de parcours festif, et soirée d’anniversaire pour bibi : 49 bougies. Le gite est à quelques km à l’écart de la voie verte, mais il est spacieux dans un immeuble récent. Nous avons croisé un projet d’aménagement urbain. Les trottoirs ont été réalisés, mais la nature reprend ses droits.

Dst 63,3 – déniv 236 m.

25.Vu sur les montagnes et mandariniers

J6 – Je 28 Torres Torres – Canet d’en Berenguer

Aujourd’hui, nous devons rejoindre la méditerranée à Canet d’en Berenguer, au nord de Valencia. C’est sensé descendre tout le temps, mais finalement nous allons suivre des profils vallonnés. Le temps est maussade et il nous parfois nous équiper, ou affronter la pluie après un déjeuner sans pluie dans un petit bar. Afin d’éviter une nationale, nous trouvons la suite de la voie verte qui traverse des vergers de mandariniers et orangers. Le chemin n’est pas correctement fléché et difficile à trouver. Il nous faut tester quelques culs de sac avant de trouver le bon cap. Celui-ci à des aires de chemin de randonnée par moment. Mais tant bien que mal, nous retrouvons la ville, les routes, les trottoirs aussi, puis la plage et la Méditerranée.

Dst 31,4 – déniv 165 m.

25n.Quelle piste

J7 – Ve 29 Canet d’en Berenguer – Puerto Sagunt

Journée sans vélo et balade à pied le long du bord de mer. Nous profitons également pour repérer le bon bus pour le lendemain afin d’avoir suffisamment de temps pour visiter Valencia à vélo.

Dst à pied – 7,4 km

25z.la mer

 

J8 – Sa 30 Valencia

Un bus nous emmène avec l’ensemble de notre logistique jusqu’à Valencia en milieu de matinée. Ensuite, nous découvrons tranquillement cette très belle ville où l’ambiance est chaleureuse. Par moment, roulons seuls dans certains quartiers résidentiels, dans d’autres endroits de la ville il nous faut mettre pied à terre. Rouler dans l’ancien lit du fleuve Turia qui traversait la ville jusqu’en 1957 est un moment. Après une inondation majeure, le fleuve fut détourné et ces jardins du Turia furent inaugurés en 1986. On y trouve de nombreux aménagements et activités.

En fin de journée, nous croisons un cortège étonnant avec des jeunes, des enfants portant des costumes traditionnels des Fallas de Valencia. Les filles portent des robes magnifiques, certainement d’une grande valeur pour les familles. Ce sont des draps très travaillés, de grands motifs floraux et de la dentelle dans les cheveux et devant par-dessus la robe. Nous suivons avec plaisir ce joyeux cortège.

En fin de journée, nous retrouvons notre hôtel de la première nuit, le bar tapas avec ses amoureux du foot et papis incroyablement gentils. Sur les écrans, c’est toujours le Barça et une ambiance callente. Je prépare les vélos, les démonte et les met en carton dans une pièce du personnel de l’hôtel.

Dst 16,1 – déniv 56 m.

33.Costumes Fallas.02

J9 – di 31 Valencia – Paris

Pour notre départ très tôt, vers 6h du matin, Andres est au rendez-vous avec son maxi-cab germanique. En 2 allers-retours, le matériel et la famille cyclo sont réunis pour l’embarquement. Le personnel de Vueling n’est pas très coopérant mais on finit par s’en sortir. A l’arrivée, les cartons ont beaucoup souffert, mais nous n’avons aucune casse à déplorer

35.Arrivée à Orly

Total séjour

Distance : 215 km

Dénivelé : 2.193 m

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.