La Loire à vélo : Orléans Beaugency

Vendredi 17 juillet, nous quittons Paris-Austerlitz pour Orléans et les rives du Fleuve Royal. Nous voilà partis pour un week-end à vélo, le premier à deux depuis l’arrivée d’Hugo, voici deux ans et demi. Pour cette virée, notre choix s’est vite porté sur Orléans, pour la beauté du fleuve mais aussi quelques avantages techniques : tous les trains acceptent les vélos, ils sont fréquents et une heure suffit pour relier ces deux villes, enfin on peut moduler les heures de départs au dernier moment les places n’étant pas réservables.

Après une semaine très chaude, nous posons pieds et roues aux Aubrais sous un ciel facétieux avec un arrosage dans les règles de l’art. Le temps de changer de train et une flopée de rustine a été posé là-haut. Serait-ce un avant-goût d’un week-end cape de pluie et chaussettes mouillées ? Nous ne sommes pourtant pas à l’abri d’une bonne surprise.

Dans Orléans, nous improvisons vers 19h une descente en direction des rives du fleuve afin de rejoindre notre hôtel. La piste qui nous relie à Saint-Brevin-les-Pins (Loire Atlantique) passe devant l’entrée de l’Hôtel Océania. Un local fermé assure une protection pour nos destriers. Bref, un lieu d’hébergement qui colle bien au projet de la Loire à vélo.
Le lendemain, nous reprenons la piste vers 10h sous un ciel clément en direction de Beaugency. Il fait très vite une température agréable ce qui m’évite de porter ma polaire trop longtemps. En juillet, ce n’est pas si mal ! Il nous faut patienter 45 minutes avant de commencer à croiser d’autres cyclistes, essentiellement belges, néerlandais, allemands, et de tous âges.

Sur ce tronçon Orléans – Beaugency de la Loire à vélo, l’itinéraire est encore temporaire, et pourtant globalement bien agréable. Certaines parties non carrossables nous semblent un peu trop parsemées de trous pour passer avec carriole et enfants. Nous profitions de ce séjour pour faire un repérage en vu d’un séjour à 4, voir plus.  Ce point de vue sur la géologie locale ne semble pas partagé par une très jeune utilisatrice de 13 mois. Dans sa carriole 2 places aménagée pour un pacha avec doudous, la petite Lucie se trouve être dans les bras de Morphée au moment où nous rencontrons ses jeunes parents près de Meung-sur-Loire. Partis de Saint-Brevin-les-Pins depuis 10 jours, ils comptent rouler encore quelques jours avant de récupérer leur voiture au point de départ. Rencontre très sympa. Seul inconvénient de la carriole : Lucie se repose beaucoup durant les balades et à une grosse énergie en fin de journée lorsque ses parents ont les batteries à plat.

Arrivée à Beaugency pour le déjeuner. Après dégustation de quelques crêpes englouties en compagnie d’autres familles cyclo, nous partons pour un aller-retour jusqu’à Muides-sur-Loire. Si nous n’avions pas réservé notre nuit, nous aurions pu aller jusqu’à Blois sans encombre. La piste est très souvent perchée sur la levée. Cet ensemble de digues, qui permet de contrôler les débordements du cours d’eau, ont été édifiées entre le Moyen-âge et le XIXe siècle. La dernière crue de référence reste celle de juin 1856 qui fit des dégâts considérables et obligea à revoir le niveau des digues tel qu’on les connait aujourd’hui. La piste s’éloigne de temps en temps du fleuve pour traverser des villages perchés sur de petites collines.

Si nous n’avions pas réservé notre seconde nuit, nous aurions pu rouler jusqu’à Blois sans encombre. Mais il aurait été dommage de rater cette nuit-là, dans ce lieu si particulier de Beaugency. Après cette bonne première journée à vélo, nous regagnons donc l’Hôtel de l’Abbaye. Dans le cadre exceptionnel d’une ancienne abbaye construite au XIIe siècle et reconstruite au XVIIe siècle après un incendie nous récupérons un peu avant d’aller dîner. Chaque chambre (anciennes cellules) porte le nom d’un frère, Guillaume pour la notre. Un ange polychrome plane au dessus du grand escalier, accompagné par des chants de moines. Le soir, nous allons nous ravitailler dans un des restaurants gastronomiques, Le Petit Bateau.

Après une bonne nuit et un copieux petit-déjeuner, nous repartons en direction d’Orléans. Le ciel est moins agréable que la veille mais nous recevrons que quelques gouttes qu’en arrivant sur Orléans pour le déjeuner. En attendant notre prochain train, nous roulons dans les Aubrais. Ca n’a pas le charme des bords de Loire, mais ça aide bien à faire passer le temps.

Je vous livre pour finir quelques chiffres et informations tirés du site de la Loire à vélo. 600 km ont été réalisé en 2009 sur les 800 prévus. Ce projet traverse 2 régions, 6 départements (le Cher, le Loiret, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire, le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique), 6 agglomérations (Orléans, Blois, Tours, Saumur, Angers et Nantes) et une vingtaine de gares SNCF accessibles aux vélos. Des plans et documents sont téléchargeables au format PDF depuis le site de la Loire à vélo et vous aideront à programmer votre séjour (hébergements en particulier). Bonne route !

Loire à vélo 2009

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