Ambiance estivale sur les villages perchés du Lubéron pour ce tour partiel du massif. En 10 jours nous avons parcourus 200 km avec 2800 m de dénivelés. Voici le récit de cette joyeuse expédition.
Sa 12 Paris – Cavaillon – Mérindol, Dst. 27 km Déniv. +100m
Après deux taxis parisiens, un porteur gare de Lyon très dévoué, un changement à Avignon TGV sans accroc avec 4 vélos en housse et 10 sacoches vélo, un chef de train fort sympathique, nous voici sur le quai de la gare de Cavaillon. L’accueil y est des plus surprenants car nous sommes aidés par 2 personnes de la gare ainsi que des voyageurs pour rapprocher de la sortie notre matériel lourd et encombrant. Devant la gare, Vincent nous attend. Il est venu récupérer nos housses vélo. Nous serons hébergés chez lui et sa famille en fin de séjour grâce à l’association CCI. Ainsi il nous sera plus pratique de voyager sans ces éléments encombrants. Une heure après notre arrivée, les vélos sont remontés et chargés comme des mules. Durant cet atelier, Vincent a immortalisé la scène et les acteurs. Rendez-vous est pris dans huit jours à Robions.
Nous entamons une belle balade en longeant des canaux d’irrigation, des vergers, des vignes, entre des mamelons tapissés de pinède, avec le Petit Lubéron toujours en arrière-plan, plus très loin. Avant de rejoindre le camping de Mérindol, nous découvrons les petits commerces du centre-ville avec un boucher fort bavard, et des chats dans les rues.
Hugo a aimé jouer avec Anaïs au bord du ruisseau, celle-ci a regretté de ne pas avoir fait de vélo en solo aujourd’hui, mais elle a bien aimé jouer avec la fille du boucher de Mérindol.
Di 13 Mérindol – Cucuron, Dst. 35,6 km Déniv. +576m
A Mérindol, les enfants retrouvent Jeanne, la fille du boucher, pour jouer à chat dans la rue. Quelle ambiance ! En route pour Cucuron, la route sillonne sur les coteaux du Petit Lubéron. Ça monte et ça descend ! Une fois à Lauris, nous explorons le village et trouvons un endroit charmant au bord d’une fontaine typiquement provençale. Nous sommes à l’ombre, bercés par le chant de l’eau, car ici c’est déjà l’été. Derrière un mur, nous avons une très belle vue sur la Durance depuis la terrasse du château. En repartant, nous tombons nez à nez avec un couple de cyclo de Toulouse, membre également du CCI. Au bout de quelques minutes, rendez-vous est pris avec Guy et Colette pour le prochain festival du CCI qui se tient chaque année en banlieue parisienne.
L’après-midi, nous avalons des montagnes russes puis des glaces artisanales à Lourmarin.
Hugo a aimé le chien Syrah au gite, les crapauds au bord de la route. Anaïs a aimé le chat au resto au diner, les lapins et cochons d’inde au village de Lauris, mais elle n’a pas aimé les crapauds.
Lu 14 Cucuron – Vitrolles, Dst. 21 km Déniv. +310m
Nous partons vers 10h, la température est encore fraîche. Nous retrouvons papi Jean et mamie Françoise de passage pour le pique-nique. Les ascensions passent mieux que la veille et nous goutons avec plaisir la route belle et tranquille jusqu’à Vitrolle-en-Lubéron. Arrivés tôt, nous nous baladons dans le village. Le dîner est préparé par Jean-Pierre responsable du gîte. Les murs appartiennent à la commune, mais le lieu est géré par cet ancien légionnaire puis gestionnaire des cuisines d’Henri IV, Physique Chimie, enfin en Guyanne. Personnage hors norme et accueillant, il a donc passé 17 ans dans la Légion et autant à l’Education Nationale. Nous partageons le dîner avec des élèves bucherons et l’ambiance est détendue et chaleureuse.
Hugo a aimé le petit chien qui lui a léché les jambes quand il léchait sa glace. Anaïs a aimé quand on dort et que c’est amusant de jouer avec les têtards et les prendre dans sa main.
Ma 15 Vitrolles – Bastide des Jourdans – Vitrolles, Dst. 12km Déniv. +282m
Durant un petit-déjeuner un peu tardif en compagnie de Jean-Pierre, nous discussion de la Guyane et ses 5 enfants. Pour découvrir le secteur, nous partons pour Bastide-des-Jourdan. La descente est belle à travers le massif forestier, puis entre les vignobles. Après quelques courses, une balade dans le village, pas mal de caresses aux chats nous reprenons Vitrolles. Au retour, la montée est par moment pénible.
Le déjeuner au gite, est tranquille. Estelle et moi nous sommes installés en terrasse et les enfants ont préféré la pièce commune dans le gite. Ensuite, nous allons nous balader à pied dans le massif avant de passer voir les agneaux puis accompagner les moutons à la bergerie.
Hugo a aimé quand la chienne Miska lui a sauté dessus, courir derrière les moutons, passer du temps avec Jean-Pierre. Anaïs a aimé quand les moutons avaient peur. Anaïs n’a pas aimé quand Miska lui a sauté dessus, la trouille de trouille ! Elle n’a pas aimé non plus la brebis blessée.
Me 16 Vitrolles – Céreste, Dst. 12,6km Déniv. +240m
Après une nouvelle discussion au petit déjeuner avec Jean-Pierre, une photo de groupe avec notre hôte, nous partons pour l’ascension du massif et passer le col d’Aire. L’ascension est régulière ce qui nous offre un parcours tranquille et sans grosses difficultés. Au col, nous une vue superbe vue sur le Mont Ventoux et les Alpes enneigés.
Hugo a aimé observer un scorpion dans la montagne du Lubéron nord, les chats dans Céreste, au déjeuner un scarabée, les chevaux dans la descente. Anaïs a aimé la rue aux chats, le lézard vert au col.
Je 17 Céreste – Apt, Dst. 23,4km Déniv +33m
Nous avons quelques côtes au départ de Céreste, puis nous récupérons une voie-verte sur une ancienne voie de chemin de fer en descente jusqu’à Apt. Nous sommes rapidement dans de beaux paysages entourés de montagnes. Nous voyons notamment le col que nous avons traversé la veille. Le ciel est magnifique et l’air frisquet une partie de la journée. Nous avons quitté des températures estivales, pour une ambiance plus printanière. A Apt, nous quittons la voie verte pour descendre dans la ville et rejoindre l’hôtel du Palais où nous sommes chaleureusement accueillis.
Anaïs a aimé les poussins jaunes au restaurant et pouvoir faire du vélo toute seule.
Ve 18 – Apt – Colorado Restruel – Apt, Dst 29,7km Déniv. +452m.
Nous partons ce matin pour aller marcher dans le Colorado Provençal et montrer aux enfants la palette de couleur que l’on trouve dans ces anciennes carrières d’ocre. La sortie d’Apt est sportive avec des pourcentages élevés, minimum 10%. Il y a aussi un peu de voitures ce qui n’est pas agréable pour cette ascension. Puis le parcours, vallonné jusqu’au Colorado, se poursuit sur des petites routes tranquilles. Après un pique-nique au parking, nous entamons la balade sur le site du Colorado. Les couleurs nous enchantent tous rapidement et les fesses des enfants sont rapidement colorées.
Sa 19 – Apt – Bonnieux, Dst 20,9,km Déniv +298m
Avant de quitter Apt, nous allons prendre un bain dans le marché coloré, très animé, très provençal. Le Mistral rend l’air froid ce matin, et cela va tenir toute la journée.
Nous partons vers 11h et reprenons l’ancienne voie de chemin de fer sur les hauteurs d’Apt. Elle descend tranquillement. En route, nous croisons un magnifique champ de coquelicots. Sur la fin du parcours, l’accès à Bonnieux est très sportif mais magnifique et tranquille. La ville est hautement perchée et offre une vue sur plusieurs km dans la vallée ainsi que sur des villages perchés proches tel que Lacoste, mais aussi le Mont Ventoux. Le coucher de soleil sans nuage est magnifique.
Une fois à l’hôtel, les vélos sont vite rangés par le patron, encore un type très agréable.
Amuse bouche, soupe de carotte au curry.
Foie gras fourré pistache avec chutney pomme poire figue gingembre
Confit de canard
Cheese cake
avec un vin Bio Château les Eydins, L’ouvrière.
Hugo et Anaïs ont aimé le chien Polux de l’hôtel de Bonnieux. Estelle a aimé le pique-nique au pont Julien et la vue au resto de Bonnieux. Personne n’a apprécié le Mistral frigo.
Di 20 – Bonnieux – Robion, Dst 23,6km Déniv. +544m
Nous retrouvons la table de la veille pour le petit-déjeuner. Anaïs retrouve le tout mignon chien Polux et Hugo son pote Philippe (8 ans), fils du patron. Agréable petit-déjeuner avec vue sur le Ventoux. Le temps a changé comme annoncé. Le vent est tombé, l’air est frais et il pleut par intermittence, faiblement. Ça sent la fin des vacances.
Après quelques courses pour le pique-nique dans un petit commerce bondé ce lundi de Pâques, nous partons, d’abord pour rejoindre Lacoste, village perché face à nous. Le site est très beau et appartient en partie à Pierre Cardin, notamment le château.
Nous poursuivons vers le prochain village perché : Ménerbes. Puis se présente Oppède, dont l’accès se mérite en poussant les vélos. La place principale débouche sur un chemin de galets, véritable chemin de procession, montant à travers des ruines d’Oppède-le-Vieux jusqu’à la Collégiale Notre-Dame-Dalidon où vécurent des chanoines. De magnifiques peintures décorent l’intérieur de cet édifice en restauration.
Après une visite du village, nous le quittons faute de pâte à crêpe pour le gouter. A la sortie de Maubec, nous tombons sur Vincent, notre hôte pour cette nuit. Il nous attendait pour nous accueillir et guider sur le dernier km. Quelle attention ! Nous sommes tous joyeux de nous retrouver à la fin de ce périple. Une fois chez Sylvie et Vincent, c’est la fête car les enfants sont rapidement présentés aux 3 chats et 2 tortues. Nous sommes véritablement accueillis comme des rois par ces membres du CCI.
Sylvie est la trésorière de l’AF3V et développe le vélo dans le Lubéron. Vincent s’occupe de la communication pour le Syndicat Mixte d’Aménagement et d’Equipement du Mont Ventoux (SMAEMV) qui est en charge de développement économique, culturel autour de 54 communes réunies au travers de cette structure.
Pauline, la fille ainée, va prendre Anaïs sous son aile et la chouchouter. Juliette, la cadette, est plus indépendante.
Lu 21 Robion – Cavaillon – Paris, Dst 8km, Déniv. -60m
Réveil chez Vincent, Sylvie, Pauline et Juliette. Durant un copieux petit-déjeuner, Vincent est intarissable sur son activité au sein du SMAEMV. Il nous montre aussi des photos et vidéos de leurs voyages et compétitions de Juliette sur route et vélo-cross. L’ainée s’occupe d’Anaïs depuis la veille pour son plus grand plaisir de notre fille. Anaïs est dingue des 2 tortues (Mireille et Pica) et Hugo des 3 chats (Blanche, Pil-poil et Biscotto).
Nous partons vers 11h30 pour la gare de Cavaillon où l’on retrouve nos hôtes qui ont apporté nos housses à la gare. Nous sommes invités à revenir. Avec joie !
1 heure de démontage en règle des vélos adultes et mise en housses des 4 vélos. La gare étant en travaux, nous n’avons accès au quai que 10 mn avant l’arrivée du train. Plein de jeunes se proposent de nous aider à porter housses et sacoches. Nous sommes touchés, quel geste ! Nous discutons avec un papy ancien cycliste, amateur de jeeps qui va à la brocante d’Isle-sur-Sorgue. Il a été formé à Paris à l’école des meuniers et a fait des stages notamment aux grands moulins de Paris.
Nous avons un petit stress au moment de monter dans le TER car il ne s’arrête pas en face de nous et la chef de train est pète sec. On croirait voir Cruela des 101 dalmatiens. Nous prenons beaucoup de place ce coup-ci car s’il y a un espace vélo, nous n’y sommes pas. Et personne sur le quai ne nous a tenus informé avant l’arrivée du train.
En gare d’Avignon TGV, alors que l’arrivée de notre train pour Paris est imminente, nous sommes face au bon repère, mais pas seuls. Le quai est noir de monde à l’arrivée du train. Nous sommes obligés de monter les derniers, pressés par un agent de la gare. Trois vélos feront le voyage dans l’entrée, près des toilettes.
En gare d’Avignon TGV, j’ai pu réserver un porteur à bagages pour. Et il nous attend à Paris, gare de Lyon, royal ! Ainsi s’achève cette belle escapade, autour du Petit Lubéron, accueillis chaleureusement.