Le Génie des Alpages (2)

Sur une idée de Martine, nous avons rejoint durant 4 jours (11 – 13 juin) l’herbe bien grasse de la Drôme, à Die précisément, afin de participer à la Fête de la Transhumance. Malgré une petite forme pour Hugo (bronchite, fièvre), toute la troupe était motivée à 200% pour accompagner moutons, chiens et bergers. C’était aussi l’occasion de faire découvrir ce magnifique petit coin de France bordé par le Rhône, les parois du Vercors, et traversé par la Drôme. Enfin, c’était également une belle idée que de repartir avec quelques uns de nos amis du MDB: Sylvie, Soizick, Daniel, Maryline et bien sûr Martine.

Pour nous “échauffer”, nous avons commencé par une petite sortie le vendredi, en attendant de rejoindre le troupeau en fin de journée. Avec un thermomètre plus proche de 30 que de 20, nous sommes allés éliminer quelques bonnes toxines parisiennes. Avec Estelle, nous portions chacun un enfant sur le dos et les provisions à l’avant. Un peu sportif, mais ça fait un bien fou. Après un peu plus d’une heure de marche sur le GR95, nous installons le bivouac à l’ombre de quelques arbres, abris du soleil fortement appréciés. Ce chemin nous offre une très belle vue sur Die adossée aux parois sud du Vercors. Nous redescendons en milieu d’après-midi, filons à l’hôtel pour changer les tee-shirts mouillés des petits, goûter / glaces en terrasse, bains et repartons avec toute l’équipe pour la première soirée de ces 3 Jours de Fête, finalement pas si loin de Tati, dans l’atmosphère.
Les 2.000 bêtes sont parquées sur un terrain de foot, des chèvres du Rove
se sont installées au milieu de l’équipe locale, les bergers tapent la discute au bar, les chiens sont un peu nerveux par le nombre de bipèdes sur le secteur, enfin plusieurs chevaux camarguais se reposent avant le départ du lendemain. Durant cette soirée, nous profitons d’un méchoui géant, d’une partie de la projection / débat sur la transhumance provençale. Le Mistral a rafraîchi l’air, le soleil est parti plus à l’ouest et nous partons avant d’autres animations, trop tardives pour les enfants.

Samedi matin, c’est le grand moment tant attendu : la balade d’environ 1 heure 30 jusqu’à la ferme de Baise à côté, au milieu, derrière le troupeau. Celui-ci et tout ce qui va avec commence par faire une boucle dans Die, fanfare en tête histoire de n’oublier personne au fond de son lit. La dernière ligne droite entre la chambre et le raccrochement aux derniers wagons est un peu tendu, mais nous sommes dans le petit train. Plusieurs centaines de piétons sont de la partie, ambiance bon enfant et beaucoup d’enfants sont de la partie, cela va de soi. Au rythme des animaux nous montons tranquillement en occupant toute la route, et donc pas un bruit de moteur ne vient rompre la chorale de bêlements . Hugo sur mes épaules, fort présent, donne régulièrement du Bêêêêêêêêêêêêêêêêhhh à tue-tête ! On aimerait que ce moment se prolonge.
Une fois arrivés au lieu-dit, nous nous posons à l’ombre de pins. Estelle emmène Hugo assister à une démonstration de chevaux camarguais. Plus tard, ce seront des démonstrations de chiens de troupeau, tonte de moutons tandis que de magnifiques vautours fauves planent au dessus de nos têtes.
Nous redescendons sur Die tous les 2 avec les enfants. Est-ce bien nécessaire de préciser que le retour accompagné par les voitures est d’une toute autre ambiance.

Dimanche matin, nous arrivons essoufflés au car qui doit nous emmener au col de Rousset (1255 m.). Ces débuts de matinées sont décidément tendues et sportives. L’ascension vers le col est un moment magnifique; on rejoint le plateau du Vercors par une série de lacets accrochés à une paroi verticale. Là haut, le temps est beaucoup moins clément avec un ciel bouché, du Mistral et un thermomètre plus proche de 10. Nous trouvons fort heureusement rapidement une boutique de sport afin d’habiller Hugo d’un pantalon polaire. Celui-ci retrouve le sourire et loue à loisir son pantalon tout doux.
Un peu plus tard, nous assistons à de nouvelles démonstrations de chiens de troupeau : avec quelques mots ou un sifflet, le berger donne ses ordres et le chien s’exécute en poussant le troupeau, le faisant aller à droite ou à gauche puis s’arrêter avec une précision époustouflante. Le même exercice avec un groupe de canards, en contact pour la première fois avec des chiens, donne un spectacle aussi étonnant et drôle.

Après un déjeuner au chaud où nous avons particulièrement pris notre temps, une descente tout aussi magnifique qu’à l’aller, passage à l’hôtel, nous reprenons la direction de la petite gare de Die avec Soizick. Nous prenons notre TER accompagnés de belles images, de parfums, d’ambiances chaleureuses. Et d’être partis en groupe, cela a beaucoup plu à l’ensemble de la petite famille. A refaire !

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